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Frédéric Poincelet lives and works in Paris.

I don’t know if one can truly place my work in the category of “erotic art,” because my motivations have nothing to do with laying out a fantastical universe or libido on paper.
It certainly has to do with a clean intimacy, which is why I represent certain types of girls rather than others, why there is an insistence on the female model. The issue of eroticism is rightly raised because sexual stimuli enter into the process of constructing the drawings. This is evident in the excitement aroused in the representation of a body, by one remarkable detail that creates the desire to draw. The act of drawing tells the story of the birth of this spark.
However, following on the steps of this “sexual stimuli,” the drawing process transforms all of this “intimate history” into a purely artistic gesture. This gesture poses formal questions as well as questions related to the inherent direction of the practice–questions related to accuracy in drawing, classicism, and contemporaneity…
Je ne sais pas si l’on peut véritablement placer mon travail dans «l’art érotique», car mes motivations n’ont rien à voir avec celles de poser un univers fantasmatique ou une libido sur papier.
Il a bien sur à voir avec une intimité propre, pourquoi je représente telle type de filles plutôt qu’un autre, pourquoi cette insistance sur le modèle féminin.
On peut se poser, à raison, la question «érotique», car le stimuli sexuel entre dans le processus de construction du dessin. Par l’excitation de la représentation d’un corps, d’un détail marquant qui crée l’envie de dessiner, de raconter aussi dans l’acte de dessiner la naissance de cette étincelle.
Mais sur ce «stimuli sexuel», prend très vite le pas de celui du dessin et de transformer toute cette «histoire intime» en un pur geste artistique. Un «geste» qui me pose les questions formelles et de sens inhérent à cette pratique, tel la justesse du dessin, le classicisme et la contemporanéité.
Comment «exploiter» la maîtrise du «métier» de dessinateur et la culture propre à ce «métier»: être «classique» et répondre à des préoccupations propres à son temps, jouer avec l’image et son sens pour parler ainsi également de son époque…
Comment réussir à ce que mon dessin ne soit pas un objet «masturbatoire», tout en posant le problème de l’excitation que l’on peut recevoir face à lui… Comment face à un pur objet dessiné, contemporain, qui n’a pas pour but propre de créer l’excitation sexuelle, la créer malgrès tout.
Mon «corps féminin», en plus que d’être l’idéal support à mes aspirations dessinées porte l’incarnation du beau et de ses pièges, en tout cas les types de corps que je représente m’interdisent " l’erreur ". Voilà ce qui m’intéresse et me questionne…
C’est ainsi que j’aime jouer de toutes ces pistes quant à mon rapport à «l’érotisme», comment dessiner, placer le regard face à cela, et capturer la libido du spectateur.